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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 10:17

Jour 3 : on continue notre parcours météo avec la pluie qui s’invite pendant la nuit. On ne connait la joie du camping que quand on a passé une bonne nuit sous la pluie ; heureusement notre toile est bien étanche et on se réveille au sec. D’autres ont moins de chance puisqu’ils avaient planté sans le savoir leur tente là où l’eau s’écoulait quand il se met à pleuvoir très fort… Et c’est le cas. Après avoir péniblement plié et rangé toutes nos affaires, un bon thé n’est pas de trop pour se préparer à une journée bien humide. On laisse tout d’abord nos sacs pour monter au camping Britanico, qui se trouve au fond de la valle Francés. On fait connaissance avec le glacier qui nous a bercé la veille au soir mais vaguement : tout le paysage baigne dans une brume épaisse. On ne montera d’ailleurs pas jusqu’au mirador, bien conscients qu’on n’y verrait rien ; dommage cette vallée est réputées être la plus belle du parcours ! De retour au camping Italiano, on mange vite fait entassés sous l’abri avec des dizaines de touristes qui s’abritent comme ils peuvent. Au palmarès sur le parcours on trouve des Israéliens en pagaille, des Coréens, Allemands, Français, Nord-Américains et Anglais. Les Chiliens, exception sur le continent, s’avèrent être de bons marcheurs et viennent aussi nombreux en cette période de vacances d’été. Heureusement, même si la pluie ne nous lâche pas jusqu’au camping Paine grande (fin de notre étape de 17 kms) cette partie là est la plus facile du W et se fait rapidement. Comme on avait investis dans de bonnes chaussures étanches, les pieds sont la seule partie du corps encore sèche au final. La vallée traversée a été dévastée l’an dernier par le feu, où près de 20 000 hectares sont partis en fumée. Il a fallu plus de 2 mois pour que l’incendie soit complètement terminé, tout ça parce qu’un abruti a voulu bruler son papier toilette par temps sec. Même si la plupart des arbres sont encore debout, ils sont carbonisés et difficile de dire combien de temps il faudra pour réparer les dégâts.

En bas, on arrive à l’extrémité Ouest de l’itinéraire et il ne nous reste plus que la dernière « branche » du W. Un magnifique coucher de soleil sur le lac Pehué vient saluer la fin de cette journée. Ce soir on a droit à une douche chaude, après 2 soirées à faire des trempettes sommaires dans les rivières glacées.

Jour 4. Au début de la nuit déjà on a compris ce qui nous attendait. Le parc abrite des micro climats, qui peuvent être très différents d’une vallée à l’autre, et le temps change très vite. Cette fois c’est le vent qui s’invite dans l’aventure. Le camping, lui aussi dévoré l’an dernier dans l’incendie, est complètement à découvert dans un couloir de vent qui va de la vallée jusqu’au lac. Toute la nuit, notre valeureuse tente se couche sur nous mais, comme la garde rapprochée, plie mais ne rend pas. A voir la tête des gens le matin, on n’est pas les seuls à avoir dormi en pointillés. On a le choix de laisser les gros sacs en bas pour faire l’aller retour (22 kms quand même) plus légèrement chargés. Comme on a du temps et des bobos plein les pieds, on décide plutôt de monter avec toutes nos affaires pour rejoindre le campement du Lago grey et de passer la nuit là haut. Le vent atteint son paroxysme près de la lagune Los Patos, où il faut marcher pliés en 2 pour ne pas tomber (voir vidéo). Quand il se calme près du refuge, c’est une pluie fine qui prend le relais. Heureusement le jeu en vaut la chandelle : en fin de parcours on arrive près d’un magnifique glacier qui alimente un grand lac. En continuant après le camping on peut même longer une crique où sont coincés d’énormes pans de glace échappés de ce même glacier. Sa couleur toute bleue lui vient de bulles d’air coincés au moment ou la glace s’est formée. Cette fois c’est sur ça valait la peine de monter ! L’expérience aidant, on se trouve un bel emplacement à l’abri dans un petit bois, pour passer la meilleure nuit (certes un peu fraîche) de tout le séjour. Ici on croise des marcheurs venus de la grande boucle qui contourne le parc par l’arrière (le fameux « O »), qui nous expliquent à quel point le parcours est plus difficile là bas ; surtout que certains enchaînent le O et le W !

Jour 5 : au programme la descente vers le camping Paine grande, retour du parcours de la veille. Le temps est moyen pour notre dernière journée ici, mais il n’y a pas de vent en haut et pas de pluie non plus ! On peut donc admirer plus sereinement le glacier et le lac et profiter de ces derniers 11 kms de marche. Une fois en bas on attend un catamaran qui nous amène vers le centre du parc où passent les bus pour rentrer vers Natales. 5 jours de marche, 77 kms parcourus et un beau W dessiné sur la carte (voirici). Même si le climat n’a pas toujours été clément, on est contents de l’avoir fait dans les conditions si particulières à cette région du globe. Lâchés 5 jours en pleine nature, en totale autonomie, on goûte au bonheur d’une liberté totale de mouvement ; le parc en offre pour tous les goûts et pour tous les niveaux. La variété des paysages, la qualité de l’entretien des sentiers, les lacs, les glaciers, les vallées et les fameuses tours font de Torres del Paine un bijou pour les randonneurs, même s’il est très fréquenté. A consommer sans modération on a vraiment adoré, c’était d’ailleurs la 2ème fois pour Cerise (quelle athlète). Les photos sont dans l’album du Chili.

20130123 Chili 403

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  • : Le Blog de Cerise&Xabi en 2012
  • : Le projet 2012 : Départ 15 Février 2012, retour le 14 Février 2013 ! Se rendre utile à Tarija en Bolivie pendant 4 mois dans l’ONG « Edyfu » et enchainer par un tour d’Amérique du Sud : Bolivie, Pérou, Equateur, Colombie, Brésil, Paraguay, Argentine, Uruguay et finir avec le carnaval de Rio … Carnet de route, nouvelles en vrac et plein de conseils pour se lancer à l'assaut du continent
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Cerise&Xabi

Notre voyage initiatique se fera à deux.

 Dans le rôle de Bonnie : Cerise. 26 ans au moment du départ, conditionnée depuis toujours pour partir en Amérique du Sud ; des études brillantes en Reggaetton, Shakira, zumba et autres Caïpirinhassssss. Des voyages déjà en Amérique latine, un stage en Espagne puis un semestre au Chili pour un niveau d’español qui ferait pâlir Rita Mitsuko.

Dans le rôle de Clyde : Xabi. 27 ans (ce n’est plus une première main), toutes ses dents : « belle perf’ » comme lui a dit son dentiste pour la visite décennale, et prêt pour les grands espaces. Là aussi on retrouve quelques bases indispensables : pisco, caïpirinha, les refrains des Gipsy King et équipé comme un lama pour porter un sac des journées entières dans la pampa.

 

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