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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 21:02

Hé oui, la plus importante concentration d’animaux du Brésil se trouve bien au Pantanal, et non pas en Amazonie. Je vous vois déjà en train d'essayer de le placer devant la machine à café. Pour visiter, pas besoin de s’enfoncer dans une forêt impénétrable, ici on rencontre plutôt de vastes plaines qui permettent une observation plus facile des bestioles. Pour en profiter vous avez 2 options, la saison des pluies qui va de décembre à mars, la saison sèche qui se termine en ce moment, ou (plus rapide) lire cet article et aller voir les photos dans cet album, à partir de la 2ème page. Puisque vous avez choisi le Mato Grosso do Sul et donc le sud du Pantanal, votre visite commence à Campo Grande où, après 22 heures de bus depuis Rio, vous trouvez une charmante pousada près de la gare de bus, avec un grand jardin et dans un quartier calme. Même si vous êtes jeunes, le bus vous casse un peu les pattes arrières et vous passez la journée à ne pas faire grand-chose, trouver une agence de voyage pour votre future excursion, interneter et prendre l’air. Déjà, à l’occasion d’un footing dans le quartier, vous avez la chance de croiser des singes et des perroquets. L’accent des Brésiliens est ici très particulier, puisqu’ils roulent les « r » comme le feraient des Anglais. Pour le reste, l’essentiel est là, comme les magnifiques « café da manha » qui vous permettent d’attaquer très fort la journée avec du fromage, jambon, œuf, fruits, gâteaux et café (bien sur).

 Le surlendemain de votre arrivée, une camionnette vous emmène aux portes du parc national, où un camion prend le relais pour vous faire longer la région du Pantanal. De là, des pistes vont jusqu’à d’immenses fazendas, d’énormes fermes à bétail dont certains propriétaires ont flairé la manne touristique pour se transformer en centres d’accueil. Votre flair ne vous a pas quitté, l’agence que vous avez choisi ‘au pif’ se situe dans un magnifique domaine peuplé d’animaux en liberté : de splendides arras bleus (nos chouchous), un arra rouge, des pacaris qui ressemblent à des cochons tout mimi, des perruches, des oies etc. Vous enchainez directement avec un safari photo qui vous entraine un peu plus loin dans ce paradis préservé. La première sensation est étrange puisque le territoire est en partie grillagé pour contenir les bœufs mais, à quelques mètres de distance à peine, vous tombez nez à nez avec d’immenses colonies de caïmans. On est à la fin de la saison sèche et tous les animaux se regroupent près des points d’eau. Ces caïmans diffèrent de ceux déjà croisés en Bolivie par leur petite taille, leur régime alimentaire est composé uniquement de poissons. Ils ne font pas la loi ici et apparaissent même au menu de plus gros qu’eux : jaguar, pumas, anacondas et piranhas (quand ces petites terreurs attaquent ensemble). On en a même vu un avec la queue dévoré par ces charmantes petites bêtes (qu’ils ne se privent pas de manger à leur tour…). On a beau savoir ça, la vue de ces centaines de caïmans reste impressionnante, et le Pantanal en compterait environ 35 millions (!!??) ; ça aussi c'est pour la pause de 10 heures. Cerise n’a pas peur elle et elle touche même la queue du sac à mains sur pattes – la preuve en images. Par chance, vous croisez même la route d’un anaconda femelle de près de 4 mètres, lovée sous des racines, en pleine sieste. Loin des films à succès (ou pas) du lundi soir sur RTL9, ce serpent là ne se dérange pas vraiment pour nous et on peut le photographier en toute tranquillité.

 Le lendemain, c’est cheval ! En route pour une belle ballade dans ce paysage si vert et qui grouille de vie, les milliers d’oiseaux qui bordent le chemin chantent à tue-tête. Cerise est aux anges, de mon côté je fais de mon mieux pour ne pas trop marcher en canard à la sortie. L’après-midi, vous avez rendez-vous avec les piranhas pour pêcher votre diner. On commence à connaître le principe : muni d’une canne de bambou, un hameçon ou trône un petit bout de viande rouge, vous plongez le tout dans l’eau maronasse. Pas besoin d’attendre longtemps, sous peine de ne sortir que l’hameçon de l’eau ! Mieux vaut relever au fur et à mesure jusqu’à attraper un de ces petits voraces, si bons à manger frits ; attention à ne pas trainer les doigts quand vous les décrocher… Entre 2 excursions on se livre à un duel gringos-Brésiliens dans leur domaine favori : le foot ! Après les avoir étrillés 10 à 3 lors de la 1ère manche, on les voit revenir fumasses pour la revanche, qui se termine à la nuit sur un score de parité de 7 partout. Fair play ne se traduit pas en Brésilien et le manager repart vexé comme un pou, d’autant plus qu’on comptait une fille dans l’équipe et ça pour eux c’est pire que le reste. Heureusement dans cette ambiance chaude et humide, la piscine de la pousada est là pour nous rafraichir (quasiment 30°C quand même), que du bonheur !

 Notre dernière journée d’excursions nous emmène sur un fleuve, où on peut observer de près les caïmans ainsi que des loutres géantes et, le must pour nous, apercevoir un toucan en plein vol. L’après-midi on croise des singes à quelques mètres à peine de notre pousada. Vous l’aurez compris le Pantanal grouille de richesses à portée de main, qui s’offre au voyageur qui fait l’effort de sortir un peu des routes classiques. Pour le visiter, vous avez également l’option de le faire pendant la saison des pluies. Si certains animaux sont plus difficiles à apercevoir dans cet immense marécage (caïmans par exemple), d’autres le sont d’autant plus qu’ils se réfugient sur les zones restés sèches, comme les singes. A cette occasion, le Pantanal devient la plus grande zone humide du monde – respect et robustès - et la plupart des visites se font en bateau car le niveau monte de plusieurs mètres.

20121122 Brésil 2107


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  • : Le Blog de Cerise&Xabi en 2012
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Cerise&Xabi

Notre voyage initiatique se fera à deux.

 Dans le rôle de Bonnie : Cerise. 26 ans au moment du départ, conditionnée depuis toujours pour partir en Amérique du Sud ; des études brillantes en Reggaetton, Shakira, zumba et autres Caïpirinhassssss. Des voyages déjà en Amérique latine, un stage en Espagne puis un semestre au Chili pour un niveau d’español qui ferait pâlir Rita Mitsuko.

Dans le rôle de Clyde : Xabi. 27 ans (ce n’est plus une première main), toutes ses dents : « belle perf’ » comme lui a dit son dentiste pour la visite décennale, et prêt pour les grands espaces. Là aussi on retrouve quelques bases indispensables : pisco, caïpirinha, les refrains des Gipsy King et équipé comme un lama pour porter un sac des journées entières dans la pampa.

 

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